2015 LE VRAI RETOUR DES MEETINGS DE L'AIR

Après une interruption de deux années, un retour timide sur la scène des meetings en 2014 et après avoir été blanchie par la Cour des Comptes, la Fondation des Œuvres Sociales de l’Air (FOSA) organise cette année, à Solenzara, Tours et Luxeuil, trois nouveaux Meetings de l’Air.

Les Meetings de l’Air mettent en scène un grand nombre de moyens militaires, réalisant ainsi un spectacle de haut niveau.

© Meetings de l'Air

On se souvient que début mai 2012, quelque jours seulement avant la tenue du premier meeting de l’Air de la saison, prévu à Mont-de-Marsan, l’Etat-Major avait demandé à la Fondation des Œuvres Sociales de l’Air (FOSA) [1] de se retirer de l’organisation des trois Meetings de l’Air programmés au cours de l’année.

Depuis quelques temps, la Cour des Comptes, souhaitant faire la lumière sur l’utilisation des moyens de l’Etat et leur mise à disposition gracieuse au profit d’un organisme privé, avait initié une enquête au sein même de l’Armée de l’Air et bien qu’à priori l’utilisation des fonds liés était tout à fait transparente et ne faisait aucun doute, il était plus sage de laisser travailler ces fonctionnaires et d’attendre leurs conclusions. Les Meetings de l’Air furent mis en sommeil et remplacés par les Journées des Bases Aériennes, véritables réminiscences des anciennes JPO (Journées Portes Ouvertes)

La présentation du Rafale, aux mains du Cne Benoit "Tao" Planche, est un moment à forte adrénaline dans le programme des meetings.

© Armée de l'Air

Retour sur un fonctionnement : Chaque année, la Fondation des Œuvres Sociales de l’Air, en complément de ses diverses activités sociales, s’associe à de grands événements du monde aéronautique et organise ses propres meetings aériens. Ainsi, depuis la création des Meetings Nationaux, la FOSA bénéficiait d’un partenariat avec l’Armée de l’Air consistant à présenter, dans ses (2 ou 3) meetings aériens annuels les moyens en service, ses chasseurs, ses avions de transport, ses hélicoptères et ses Ambassadeurs, constitués de la Patrouille de France, de l’Equipe de Voltige de l’Armée de l’Air et de Cartouche Doré.

Pas de Meeting de l’Air sans ses Ambassadeurs. La PAF, l’EVAA et Cartouche Doré attirent à eux seuls une grande partie du public

© Armée de l'Air

D’autres équipes de présentation militaires figuraient également dans le programme (Equipe militaire de Parachutisme, patrouille de Mirage 2000N Ramex Delta….). L’Aéronavale et l’ALAT apportaient le plus souvent leur soutien avec la présence de machines présentées en statique ou dynamique et des participations civiles, avions de collection et de voltige complétant ainsi un plateau bien fourni, très souvent agrémenté aussi de participations des patrouilles et d’avions d’armes étrangers.

L’Aviation Légère de l’Armée de Terre dépèche désormais un hélicoptère d’attaque EC 665 Tigre sur les Meetings de l’Air.

© ALAT

Le public, venant en grand nombre et mettant la main à la poche pour acquitter un droit d’entrée, apportait la manne et, lorsque les charges d’organisation étaient déduites, les excédents venaient alimenter les caisses de la Fondation. La FOSA, principale bénéficiaire, sans avoir à financer une grande majorité des présentateurs, les frais de mise en place, de carburant et d’entrainement des appareils militaires, réalisait ainsi un grand et beau spectacle, plébiscité par tous les passionnés mais « à moindre frais » ! Ce fut la raison pour laquelle l’intérêt de la Cour des comptes s’est tout à coup porté sur ce fonctionnement particulier, qu’elle a jugé suspect et a dépêché ses plus fins limiers.

Les appareils exposés en statique, visitables à cette occasion, remportent également beaucoup de succès auprès du public qui n’hésite pas à subir une longue attente pour monter à bord.

© Armée de l'Air

A l’issue d’une minutieuse vérification, la Cour des Comptes a prononcé, fin décembre 2013 un non-lieu salvateur, ôtant le doute, si besoin était et si tant est que certains esprits malsains aient pu en émettre sur l’intégrité de l’Armée de l’Air et de la Fondation. Elle confirma dans le même temps la bonne utilisation des moyens et de leurs comptes respectifs. C’est donc après deux vraies années d’absence que la FOSA est revenue, en 2014, dans l’organisation des Meetings de l’Air ! Deux longues saisons sans les ressources habituelles (qui ont naturellement engendré moins d’actions sociales) et de très conséquents frais d’avocats, avoisinant les 100 000 €.

Sous la bannière "Anniversaire des 80 ans de l’Armée de l’air", la FOSA joua un rôle important dans la mise en oeuvre du meeting de Cazaux.

© Ph. Chetail - Aérobuzz

L’année dernière, avec sa participation à l’organisation du meeting des 80 ans de l’Armée de l’Air à Cazaux et la mise en œuvre totale de celui de Nancy Ochey, la FOSA est donc revenue sur le devant de la scène en tentant d’oublier ce fâcheux épisode de son histoire. Mais en 2015, elle renoue réellement avec le passé, en organisant, sous l’impulsion de son nouveau directeur le Général Gilles Lemoine et avec des moyens cohérents avec la situation financière de notre pays et des budgets de l’Armée, trois meetings de l’Air sur de nouvelles bases aériennes : les 30 et 31 Mai sur la Base Aérienne 126 « Capitaine Preziosi » de Solenzara, le 7 Juin 2015 sur la Ba 705 « Jean et Françis Tulasne » de Tours et les 27 et 28 Juin sur la Base « Lieutenant Colonel Papin » de Luxeuil Saint Sauveur. Du beau spectacle en perspective !

Philippe Chetail

[1] La Fondation des Œuvres Sociales de l’Air (FOSA),créée en 1936 sous le nom de Fondation des Oeuvres Sociales du Ministère de l’Air, a pour mission de porter assistance aux personnels de l’armée de l’air, de la Direction Générale de l’Aviation Civile, de Météo France et à leurs familles qui se trouvent en difficulté à la suite d’un « accident de la vie » survenu à l’un des leurs.

La FOSA est reconnue d’Utilité Publique par décret en date du 19 Février 1937.

Elle vient en aide aux personnels militaires ou civils se trouvant dans une situation difficile quels que soient leur fonction, leur grade, la spécificité de leur poste ou leurs statuts. Ainsi, la fondation s’est donnée pour objectif de compléter, dans la durée, l’action des organismes sociaux de l’Etat.
La FOSA, dont la majeure partie des ressources provient des meetings aériens organisés sur le territoire, de ses partenaires et des dons perçus, ne demande ni versement de cotisation ni adhésion et elle n’exclut aucun membre de la famille aéronautique, en poste ou retraité.

(Source Aerobuzz)